Protokoll der 8. Sitzung des Kongresses von Troppau

Regest

Die Vertreter Österreichs, Preußens und Russlands geben bekannt, dass die Konferenz nach Laibach /Ljubljana verlegt wird, wo Ferdinand I., König beider Sizilien, in Kürze erwartet wird. Die französischen Gesandten übermitteln eine Denkschrift betreffend das Protocole préliminaire vom 19. November 1820 sowie einen Brief des französischen Königs Ludwig XVIII. an den König beider Sizilien .

Anwesende BERNSTORFF [?] · CARAMAN · LA FERRONNAYS · GOLOVKIN · HARDENBERG · KAPODISTRIAS · KRUSEMARCK · LEBZELTERN · METTERNICH · NESSELRODE · STEWART
Bezeichnung Journal
Dokumentenart Originaljournal
Ort/Datum Troppau, 24. 12. 1820
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 21, Fasz. 38 (alt), 191
Stückbeschreibung

Journal von Gentz

Anonyme Hand Friedrich Gentz Nikolaus Wacken Anonyme Hand mit Bleistift Anonyme Hand mit Rotstift
Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 395.
Bezeichnung Anlage 1: Französische Denkschrift
Dokumentenart Ausfertigung
Ort/Datum Troppau, 24. 12. 1820
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 21, Fasz. 39 (alt), 312–316
Stückbeschreibung

Ausfertigung

Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 395-397.
Bezeichnung Anlage 2: Schreiben Ludwigs XVIII., König von Frankreich, an Ferdinand I., König beider Sizilien
Dokumentenart Abschrift
Ort/Datum Paris, 3. 12. 1820
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 21, Fasz. 39 (alt), 320–321
Stückbeschreibung

Abschrift

Vgl. gedruckte Quelle BFSP Bd. 8 (1820/21), S. 1148–1149;
Vgl. gedruckte Quelle Ghillany, Diplomatisches Handbuch, Bd. 2, S. 425–426;
Vgl. gedruckte Quelle Martens, Manuel diplomatique, S. 371–372;
Vgl. gedruckte Quelle Martens, Nouveau Recueil, Bd. 5, S. 587–588;
Vgl. gedruckte Quelle Martens, Supplement au Recueil, Bd. 9, S. 578–583;
Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 397-398.

Hand: Friedrich Gentz

[Bl. 191r]

Journal des Conférences
Nr. 8

Dimanche 24 Décembre 1820

Mrs. les Ministres des Cabinets d’Autriche, de Prusse et de Russie ont fait part à la conférence que Leurs Augustes Souverains ont reçu hier la réponse de S. M. le Roi de Naples à la lettre d’invitation qui Lui avoit été adressée. D’après cette réponse, dont copie ci-jointe,1 Sa Majesté acceptoit l’invitation avec empressement, et Elle étoit prêt <e> à s’embarquer pour se rend <re> par mer à Livourne, et de là à Laybach .

Comme dans ces circonstances les réunions qui jusqu’à présent avoient eu lieu ici seront transférées à Laybach où les Augustes Souverains vont se rendre incessamment, il a été convenu de consigner ce changement dans le Journal de ce jour, lequel sera en même[Bl. 191v] tems regardé comme l’acte de clôture des conférences tenues à Troppau .

Mrs. les Ministres de France ont fait à la conférence la communication ci-jointe relative au Protocole préliminaire du 19 Novembre et à la démarche faite auprès de S. M. Napolitaine, en y ajoutant la lettre également ci-jointe que S. M. le Roi de France a adressée au Roi de Naples par rapport à l’invitation qui a déterminé le voyage du Roi à Laybach .

Lu et certifié

séance tenante

Gentz

Hand: Anonyme Hand

[Bl. 312r] 24/12.

Communication des Plénipotentiaires Français relativement au protocole préliminaire
du 19 Novembre et à la démarche faite auprès de S. M. Napolitaine

Troppau le 24 Décembre 1820

Les Plénipotentiaires Français ont transmis à leur Gouvernement le protocole préliminaire arrêté dans la conférence du 19 Novembre et dans lequel sont exposées :

1o Les bases projetées d’un plan général dont le but seroit de prévenir ou d’arrêter les boulversemens révolutionnaires ;

2o La proposition des mesures à adopter envers le Royaume de Naples.

Le Gouvernement du Roi a pesé et médité l’objet de cette communication avec l’attention que demande la gravité des intérêts discutés[Bl. 312v] par les Cabinets réunis, et avec le désir de maintenir dans toute sa force l’alliance qui s’est établie entre les principaux Gouvernemens de l’Europe.

Il a vu, dans la première partie de ce protocole, l’intention bienfaisante d’épargner au Monde civilisé les révolutions et les malheurs qu’elles entrainent avec elles ; cependant, d’un autre côté, ses plénipotentiaires se trouvant hors d’état de lui fournir toutes les explications qu’il auroit désirées, attendu que ce travail préalable avoit été discuté hors de leur présence, et sans qu’il leur eut été possible de faire les observations qui devoient résulter de l’interprétation que l’on y donnoit de l’alliance des cinq Puissances, il n’a pas pu prononcer[Bl. 313r] de suite une opinion définitive sur la première partie du protocole préliminaire, et a pensé devoir attendre, pour arrêter son jugement à l’égard d’une question aussi délicate, les modifications ou les complémens propres à développer un système dont cet acte indique seulement les premières bases.

La Seconde partie du protocole du 19 Novembre n’a pas attiré, de la part du Gouvernement Français, une attention moins sérieuse, et il a donné ordre à ses Plénipotentiaires de déclarer relativement à la proposition qu’elle renferme :

Que Sa Majesté, se plaisant à reconnoître l’esprit de sagesse et de modération[Bl. 313v] qui a présidé aux délibérations de ses Alliés, et notamment à la détermination qu’ils ont prise d’ouvrir eux-mêmes les voies de la conciliation, s’est empressée de concourir à la démarche arrêtée dans la Séance du 19 Novembre. Pénétrée des avantages qu’offrent dans cette circonstance les mesures amicales, et convaincue qu’elles seules peuvent, par leur succès, procurer à l’Europe une nouvelle garantie de paix et de prospérité, Elle se fera toujours un devoir d’y coopérer de tous ses moyens.

En conséquence, Sa Majesté, partageant sans restriction les intentions que ses Alliés manifestent dans le quatrième paragraphe du protocole préliminaire,[Bl. 314r] est d’accord avec eux que les mesures qui seront adoptées devront constamment avoir pour bût :

De respecter l’existence politique et l’intégrité territoriale du Royaume de Naples ;

De rendre la liberté au Roi et à la Nation ;

De mettre le pouvoir royal à même de fonder dans le Royaume des Deux-Siciles un ordre de choses capable de se soutenir sur ses propres bases sans l’appui d’une force étrangère ;

De garantir ce pays de toute nouvelle secousse révolutionnaire, et d’assurer à la Nation sa tranquillité et son bonheur.

Déjà Sa Majesté, sur la première information qui lui a été transmise de la démarche tentée dans cette[Bl. 314v] intention, a joint aussitôt ses instances à celles de ses alliés, en écrivant au Roi de Naples une lettre que ses Ministres ont reçu ordre de communiquer à la conférence.

Si, comme il l’espère, Sa Majesté Sicilienne se rend à l’invitation qui lui a été faite, et qu’une négociation puisse être entamée, Le Roi emploira toute l’influence qu’il peut exercer pour qu’elle ait un résultat favorable.

Les Plénipotentiaires français sont si intimement convaincus que ce vœu qu’ils expriment, de voir la réconciliation de Naples s’opérer sous de pareils auspices, est partagé sans aucune restriction[Bl. 315r] par le Roi et par son Conseil qu’ils croient pouvoir prendre sur eux de déclarer que Sa Majesté est disposée à donner un assentiment complet à la nouvelle démarche que ses Alliés ont proposée dans le cas où la première viendroit à échouer.

Tel sera toujours l’esprit de concorde et d’union qui dirigera les conseils de Sa Majesté, et c’est par son ordre exprès que les Plénipotentiaires français répètent encore aux Ministres des Puissances alliées que la France a pris pour règle immuable de sa conduite les engagemens politiques qu’elle a contractés à Aix-la-Chapelle .

Elle reconnoit que si ces[Bl. 315v] engagemens, tels qu’ils ont été jusqu’à ce jour interprétés, ne lui imposent pas de devoirs positifs, ils emportent pour elle, comme pour les autres Puissances liées par les mêmes engagemens, l’obligation de concourir, autant qu’elle le pourra, au maintien de la paix générale et à l’affermissement de l’ordre établi en Europe par les traités ; et le Gouvernement du Roi sera toujours disposé à faire, dans l’intérêt de ses alliés, tout ce que sa situation particulière ne lui interdira pas expressément.

Si, par un malheur dont on se plait à écarter le présage, toutes les négociations restoient infructueuses ; si l’on devoit recourir à la force des[Bl. 316r] armes, la ligne de conduite que suivroit alors le Roi et qui lui est irrévocablement tracée par sa position et par ses devoirs envers la France, a été suffisamment indiquée par les communications précédentes des Plénipotentiaires français .

Le Gouvernement du Roi, fidèle aux sentimens qui l’ont engagé, sans en avoir contracté l’obligation à ne recevoir isolément aucune communication du nouveau Gouvernement napolitain après avoir ainsi indiqué tout ce qu’il est dans la possibilité et dans la volonté de faire en accord avec le but de[Bl. 316v] l’alliance, déclare que dans toutes les autres circonstances que pourra faire naître l’agitation des tems actuels, l’Europe trouvera toujours en lui les mêmes dispositions. Sa Majesté croit avoir déjà acquis par ce qu’elle a fait jusqu’ici de justes droits à la confiance de ses Alliés, et l’intérêt même de la France répond assez pour l’avenir de la persévérance de son Gouvernement à défendre les principes conservateurs de l’ordre social et de la civilisation.

Hand: Anonyme Hand

[Bl. 320r]

Copie d’une lettre de S. M. le Roi de France
au Roi de Naples

Monsieur mon Frère

Dans les graves circonstances où les événemens des cinq derniers mois ont placé les Etats que la providence a confiés aux soins de V. M., Elle n’a pu douter un moment de l’intérêt constant que je lui portais, et des vœux que je formais pour son bonheur personnel et pour celui de ses peuples.

V. M. n’ignore pas les puissans motifs qui m’ont empêché de Lui exprimer plutôt les sentimens dont j’étais animé, et de lui faire parvenir, dans l’effusion de la plus sincère amitié, les conseils que peut-être j’étais à plus d’un titre autorisé à lui offrir. Mais aujourd’hui je ne me crois plus permis d’hésiter. Informé[Bl. 320v] par mes alliés réunis à Troppau de l’invitation qu’ils ont fait parvenir à V. M., je dois me joindre à ceux ; et comme membre d’une alliance dont le seul but est d’assurer la tranquillité et l’indépendance de tous les Etats, et comme Souverain d’un peuple ami de celui que V. M. gouverne, j’y ajoute encore comme parent sincèrement affectionné. Je ne saurais trop fortement insister auprès d’Elle pour qu’Elle vienne prendre part en personne à la nouvelle réunion qui va se former. Avec mes alliés, Sire, je vous dirai que leur intention dans cette réunion est de concilier l’intérêt et le bien-être dont la sollicitude paternelle de V. M. doit désirer de faire jouir ses peuples, avec les devoirs qu’eux-mêmes ils ont à remplir envers leurs Etats et envers le monde. La gloire la plus pure attend V. M.. Elle concourra à raffermir en Europe[Bl. 321r] les bases de l’ordre social. Elle préservera ses peuples des malheurs qui les menacent. Elle assurera, par l’accord si nécessaire du pouvoir et de la liberté, leur bonheur et leur prospérité pour une longue suite de générations.

Si mes infirmités me l’eussent permis, j’aurais voulu accompagner V. M. à cette auguste réunion, mais lorsqu’Elle verra que, pour lui écrire dans une pareille occasion, je suis forcé de me servir d’une main étrangère, Elle jugera facilement de l’impossibilité où je me trouve de suivre à cet égard l’impulsion de mon cœur. Elle peut toutefois compter que ceux de mes Ministres qui y assistent en mon nom ne négligeront rien pour suppléer à tout ce qu’Elle aurait pu attendre de moi-même.

V. M., en prenant une détermination conforme au désir[Bl. 321v] que mes alliés et moi nous lui manifestons, donnera à ses peuples une marque de son affection d’autant plus grande que cette détermination, j’en ai la conviction intime, sera pour V. M. le moyen le plus assuré de leur garantir les bienfaits de la paix et d’une sage liberté.

Noten

1Anlage liegt nicht ein. Schreiben abgedruckt in BFSP Bd. 8 (1820/21), S. 1158.
Zitierempfehlung Protokoll der 8. Sitzung des Kongresses von Troppau. In: Mächtekongresse 1818-1822, hrsg. von Karin Schneider unter Mitarbeit von Stephan Kurz, Wien: Österreichische Akademie der Wissenschaften, Institut für Neuzeit- und Zeitgeschichtsforschung 2018. URL: https://maechtekongresse.acdh.oeaw.ac.at/Troppau_Prot_8.html.
Verantwortlichkeiten
  • Transkription: Karin Schneider
  • Wissenschaftliche Edition: Karin Schneider
  • Technical Editor: Stephan Kurz
  • Korrekturen: Karin Schneider, Stephan Kurz
  • Beratung Kodierung: Daniel Schopper
  • Beratung Kodierung: Peter Andorfer

Vergleiche auch die Projektbeschreibung in der Einleitung sowie die Dokumentation der Applikation unter „Über diese Webseite“.

Lizenz https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/legalcode.de